OVH fait machine arrière sur les proxys, les VPN, IRC et TOR
Suite à l’augmentation des procédure judiciaires concernant la lutte contre la pédopornographie, Octave Klaba, le fondateur d’OVH avait annoncé la décision de bannir TOR et tous les systèmes d’anonymisation. La société vient de faire machine arrière.
Deux pas en arrière …
Le 30 juillet, l’article 7.4 des « Conditions particulières de location de serveurs dédiés » avait été modifié pour interdire l’ensemble des services IRC, les proxys et TOR suite à l’augmentation des affaires concernant la pédopornographie liées à l’utilisation de TOR. OVH se réservait la possibilité de suspendre le serveur dédié en cas de manquement à ces règles.
… et un pas en avant
Le lendemain, suite aux nombreuses remontées d’utilisateurs (« une ambiance de paranoïa généralisée » pour Octave Klaba), l’article 7.4 a été réécrit et est rédigé comme suit :
7.4 Pour des raisons de sécurité, OVH se réserve la possibilité de procéder à la suspension immédiate et sans préavis de tout Serveur sur lequel serait proposé à titre gracieux ou onéreux, un service ouvert au public de Proxy, IRC, VPN, TOR, pour lequel OVH aurait connaissance d’une utilisation malveillante, frauduleuse ou illicite.
Les services incriminés ne sont donc plus interdits d’office mais la menace de la suspension sans préavis de serveur en cas d’activité illégale tient toujours. Cette modification permet de contenter (un peu) la communauté tout en permettant à OVH de se protéger en cas d’abus.
Entre la course aux nombreux de serveurs et les poursuites judiciciaires, OVH s’est résolu à un nouvel équilibre. Il est clair que les services d’anonymisation ont encore du potentiel et une réelle source de croissance.
A mon sens, un marquage plus clair du type de service hébergé est nécessaire, par exemple dans le Whois, entre les sites internet et les autres services d’hébergement.
Interdire, prendre des sanctions, ou ne rien faire, c’est vrai que la situation est assez délicate. La décision d’OVH semble la plus logique, reste à voir si les déclarations seront suivies d’effets, mais je pense qu’ils n’hésiteront pas à suspendre les serveurs douteux.